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Polar, Thriller, Horreur, Action

Mon dîner avec Jésus-Christ

En novembre 2024 un psychiatre reçut cet appel de l’Évêché de Nice :
– Nous sommes confrontés à un problème insensé, un homme a tenté de prendre contact directement avec Monseigneur Praulte pour solliciter une audience, nous aimerions que vous évaluiez sa santé mentale.
– Vous craignez que l’homme ne soit quelque peu dérangé ?
– Le qualificatif “quelque peu dérangé” vous semblera être un doux euphémisme lorsque vous apprendrez qu’IL PRÉTEND SE NOMMER JÉSUS-CHRIST et dit être revenu car la fin des temps est proche…La suite va vous sidérer

📚Avis lecture – La femme de ménage📚

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Coup de cœur

Le premier volume de La femme de ménage de Freida Mc Fadden aux Editions J’ai Lu est un vrai coup de cœur. J’ai dévoré cette merveille en 4 jours à peine. Une fois commencé, impossible de s’arrêter. C’est un thriller psy addictif, au rythme trépidant pour lequel tourner les pages se fait à plein régime.

Pour ne pas spoiler et gâcher le plaisir du suspens, j’en dévoilerai donc le moins possible (juste assez pour donner envie 😉). Le premier point fort, c’est le prologue qui vous hameçonne immédiatement. Vous comprenez tout de suite qu’un drame terrible vient de se produire : il y a un cadavre à l’étage. Mais, pour autant l’identité de l’infortuné(e) décédé(e) n’est pas dévoilée, ni même celle de la femme interrogée…

Ensuite, l’histoire revient 3 mois en arrière aux côtés de Milie, demoiselle en conditionnelle, qui se fait embauchée en tant que femme de ménage dans la prestigieuse villa de la richissime et influente famille des Winchester. Mais… La paradis et l’enfer ne sont pas forcément où vous le pensez, les apparences peuvent être trompeuses, les secrets sont omniprésents, et le mystère plane partout…

Je me suis laissée emporter par l’atmosphère emplie de suspens qui tient en haleine jusqu’au bout et pousse à tourner les pages encore et encore afin d’obtenir les dernières clés pour tout comprendre… Et oui, elle ne seront fournies dans leur totalité qu’à la fin…

Un seul mot à dire : Foncez !

*****

Résumé :

Chaque jour, Milie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir à zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis, il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Milie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…

*****

Chapitre 1 : Lueurs d’albâtre

« Il n’y a pas de maître des runes. Seulement des porteurs, et des survivants. »

Fragment de litanie oubliée

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| Nerhaël, port occidental |

Le port de Nerhaël s’éveillait doucement sous une lumière pâle. Les premières voiles s’étaient détachées de l’horizon, glissant sur les eaux d’encre comme des fantômes matinaux. Pearl avançait sans but précis, sa cape rabattue contre le vent humide. Les pavés luisants reflétaient les lanternes encore suspendues aux auberges fermées, et une odeur mêlée de sel, de poisson et de bois brûlé flottait dans l’air.

Elle avait quitté la taverne avant l’aube, sans prévenir Fiona ni Marcus. Par besoin de silence, ou pour fuir les questions qu’elle sentait venir. Dans sa paume, la rune gravée vibrait doucement d’une lumière d’albâtre, comme un cœur étranger tapi sous la peau. Depuis son dernier songe, elle avait du mal à la faire taire.

Un marchand somnolent faisait rouler des tonneaux vers un entrepôt. Plus loin, deux enfants en haillons jouaient à faire semblant d’être des Porte-rune, traçant des glyphes dans la poussière avec des bâtons de bois.

Elle s’arrêta un instant près de l’un des docks, observant un vieux marin assis sur un tabouret, en train de réparer un filet. Il leva les yeux vers elle.

– Vous cherchez quelqu’un, p’tite flamme ?

Elle sourit à peine. Le surnom n’était pas rare depuis que sa rune s’était illuminée devant les siens. La lumière appelle les regards.

– Non. Juste… je regarde la ville s’éveiller.

Le vieux hocha la tête, comme si c’était une réponse valable. Puis il ajouta, d’un ton tranquille :

– Alors regardez bien. Y’aura pas toujours des matins calmes, ici.

Elle le fixa un instant, cherchant une note d’ironie, mais il s’était déjà replongé dans son ouvrage.

Une cloche sonna depuis la tour des Arpenteurs. L’heure du relais. Les patrouilles allaient changer. Elle y retrouverait sans doute Marcus, raide comme un bâton, à faire ses tours sans sourire. Un devoir, disait-il. Comme si le monde tenait debout par la seule volonté de ceux qui gardaient la ligne.

Pearl hésita. Ses pas la menèrent plus loin, vers les ruelles étroites bordées d’étals de fruits étranges, de potions marines et de charmes à demi-légaux. Des voix de vendeurs commençaient à jaillir, mêlées aux cris des goélands. Une jeune femme chantait dans une langue oubliée, accompagnée d’un instrument à cordes dissonant.

Et tout semblait paisible.

Les rues de Nerhaël s’étiraient dans un calme matinal presque trop parfait. Pearl longeait les quais, la tête légèrement penchée, le regard pris entre les voiles amarrées et les ombres des mâts qui s’étiraient sur les dalles. La ville n’était pas encore tout à fait éveillée. Juste un peu bruissante, comme si elle murmurait dans son sommeil.

Elle s’arrêta brièvement en apercevant ce navire sans nom, niché à l’écart, voile noire repliée, étrangement silencieux. Une marque gravée sur la proue, un cercle fendu, attira son œil.

Un souffle glacé effleura sa nuque. Elle fronça les sourcils.
Encore…

Mais elle secoua la tête.
Non. Pas maintenant. Pas toujours. Arrête de voir le mal partout, Pearl…

Elle détourna les yeux et reprit sa route, forçant son esprit à ne pas s’y attarder. Elle n’était pas en patrouille, pas en mission. Juste une Porte-rune fatiguée, juste une illusion.

Le pavé humide céda la place à des planches grinçantes lorsqu’elle monta le petit escalier menant à la taverne d’Avvallino. À travers les fenêtres, une lueur dorée filtrait déjà, et les sons familiers de casseroles qu’on heurte, de couteaux qu’on affûte et de voix endormies réveillèrent quelque chose en elle.

Un fumet gras de pain grillé, de ragoût d’écrevisses et d’herbes chaudes lui caressa les narines. Une odeur de vie. De foyer.

Son pas se fit plus lent. Une mèche de cheveux lui tomba devant les yeux. Elle ne la repoussa pas. Pour une fois, elle se surprit à ne pas se presser. Elle monta les trois dernières marches comme on rentrerait chez soi.

Elle poussa la porte.

– T’es revenue, toi, lança la voix rocailleuse d’Avvallino derrière son comptoir. J’allais envoyer un filet te chercher.

Il lui adressa un clin d’œil, les mains pleines de farine et le tablier taché de sauce. Dans l’âtre, un feu ronflait doucement. Fiona riait dans la cuisine en se chamaillant avec Rima à propos de la quantité de sel dans la marmite.

Le silence dans son cœur commença à se fissurer. Un coin de ses lèvres s’étira. Pas un sourire plein, non. Mais presque. Son éternel air taciturne faillit se dissiper.

Et alors,
les cloches.

Une. Deux. Trois. Urgentes. Frappées à toute volée depuis la tour du port.
Puis un cri.
Puis d’autres.

Le vacarme des bottes. Des lames. Du bois brisé.

Pearl se retourna vers la porte, son cœur déjà au pas de course.
Sa rune brûla violemment sous sa peau.
Cette fois, sans ambiguïté.

Nerhaël, encore ensommeillée, venait d’être éventrée.

~~~

Les cloches hurlaient, déchirant l’air calme comme un couteau la peau d’un fruit trop mûr.

Pearl resta figée un instant dans l’entrebâillement de la porte, le regard tendu vers l’extérieur, les muscles déjà prêts à bondir. Mais elle ne bougea pas.

Pas tout de suite.

Derrière elle, le silence avait chuté comme un voile de givre.
Avvallino s’était figé, un torchon suspendu dans la main, la vapeur du plat s’évanouissant doucement dans l’air froid. Son regard noir avait perdu toute chaleur.

– Ne fais pas la folle, grommela-t-il, d’un ton plus bas qu’un souffle. T’as pas à…

Il s’interrompit en croisant son regard. Il savait. Il savait qu’elle n’écouterait pas.

Fiona, debout dans l’embrasure de la cuisine, tenait toujours une louche. Ses doigts tremblaient à peine, mais c’était suffisant. À ses côtés, Rima semblait s’être réduite à une ombre, pâle et pétrifiée. Tous leurs regards, anxieux, la suivaient déjà.

Pearl inspira profondément. Une fois. Deux fois.

Puis elle tourna les talons et monta quatre à quatre l’escalier vers la chambre. Ses bottes frappaient le bois comme un glas.

Le coffre de voyage l’attendait au pied du lit, lourd, solide, marqué des routes qu’il avait déjà connues. Elle l’ouvrit d’un coup sec.

À l’intérieur : le gilet de cuir renforcé, la ceinture d’attache, les deux bracers gravés. Son équipement de Porte-rune. Elle les enfila sans un mot, les gestes nets, assurés, presque rituels. Chaque boucle refermait un peu plus la peur sous sa peau.

Dans un compartiment doublé de tissu sombre, reposait l’arme.

Le présent d’Angus.

Une lame droite, longue et élégante, ciselée de runes anciennes. Le métal, clair et profond, luisait doucement même dans l’ombre, comme s’il reflétait une lumière venue d’ailleurs.

Pearl la sortit lentement du fourreau. La lame vibra dans sa main. Et sa propre rune, gravée à la base de sa paume, s’embrasa d’un éclat d’albâtre. L’air sembla se figer un instant autour d’elle.

Elle descendit sans un mot.

Fiona voulut dire quelque chose, mais aucun son ne sortit.
Rima recula d’un pas, comme si la magie qu’elle portait irradiait quelque chose d’incompréhensible.

Avvallino la regarda passer, le poing serré. Les mâchoires nouées de colère contenue.

Mais il ne la retint pas.

La porte claqua derrière elle.

Et Pearl se mit à courir.

Les rues de Nerhaël vibraient du vacarme des cris, du bois qu’on fracassait, du métal contre le métal. Le ciel, encore lavé d’aube, semblait indifférent au carnage. Des silhouettes s’élançaient entre les bâtisses, des portes volaient en éclats, et les premières flammes grimpaient déjà sur une charpente, léchant le bois sec comme des langues affamées.

Au bout d’une allée, près du grand escalier menant aux docks, elle le vit.

Marcus.

Il était debout au milieu des débris, droit comme un menhir, torse nu sous un manteau déchiré. Sa carrure large imposait un calme presque brutal. Des cicatrices anciennes zébraient ses bras, mais c’était son regard qui frappait le plus, un gris profond, comme du silex mouillé. Impitoyable.

La rune de feu sur son poignet brillait d’un éclat féroce, tremblant presque de rage contenue. Des gerbes d’étincelles couraient déjà sur la lame qu’il tenait à deux mains. Un glaive épais, plus lourd que celui de Pearl, taillé pour fendre l’armure autant que les portes.

Quand leurs regards se croisèrent, il hocha simplement la tête.

– T’as pris ton temps, souffla-t-il, sans sourire.

– Je suis là maintenant, répondit Pearl. L’épée haute. Le souffle déjà court.

Un cri perça l’air.

Trois silhouettes en armure de cuir sombre surgirent depuis un escalier adjacent, visages dissimulés sous des foulards noirs. Sur leur tempe gauche, tatoué en rouge, l’emblème de la Fraternité des Brumes.

Ils fondaient déjà sur eux.

~~~

La ville hurlait.

Nerhaël, perle tranquille des côtes occidentales, s’était changée en piège de sang et de flammes.
Les premiers pirates, surgis des ombres, n’étaient plus des silhouettes furtives.
Ils formaient une meute brutale et disciplinée, déferlant depuis les docks comme une vague noire.
Ils bondissaient sur les étals, renversaient les charrettes, pourchassaient les civils sans la moindre hésitation.
Des corps heurtaient le pavé dans des gerbes de sang. Des portes volaient en éclats. Des enfants étaient arrachés à leur sommeil.
Les torches pleuvaient sur les toitures. Les bottes salies de sel et de violence piétinaient les rues.

Un cri aigu déchira l’air.

Pearl, postée à l’angle d’un passage en contrebas, l’aperçut : une femme traînée par les cheveux par deux hommes. Elle se débattait faiblement, le regard fixe de terreur. Non loin, un homme s’était effondré, abattu d’un coup de hache dans le dos alors qu’il tentait de fuir.

Pearl serra la garde de son arme.
– Je la vois, dit-elle à Marcus. On n’a pas le temps.

La Fraternité des Brumes ne pillait pas. Elle anéantissait.

Alors, Pearl et Marcus entrèrent dans la danse.

La lame runique de Pearl traçait dans l’air une courbe d’argent pur. Elle fendit la gorge d’un pirate d’un revers net. Un autre s’élança, elle para, glissa sur sa droite, planta sa lame dans le creux de sa hanche. Il hurla. Elle le fit taire.

À ses côtés, Marcus frappait comme un forgeron enragé.
Sa grande épée de feu décrivait des arcs rouges et dorés. Lorsqu’il frappa un pirate en pleine poitrine, la rune s’embrasa : le choc explosa en une gerbe de flammes, carbonisant les chairs, projetant deux autres assaillants au sol.

– T’as vu le navire ?! lança-t-il entre deux souffles.

– Voile noire. Cercle fendu. Aucun pavillon connu.

– Fraternité des Brumes, affirma Marcus. Ils viennent pas pour l’or. Ils viennent pour nous.

Et soudain. Un rugissement dans l’air.

Un Porte-rune fendit les cieux depuis les toits. Son manteau claquait dans son sillage. Il atterrit sur un groupe d’assaillants dans une explosion de vent tranchant, dispersant les corps comme des feuilles mortes.

Une seconde silhouette surgit : une femme vêtue de cuivre et de lin blanc. Elle ouvrit les bras vers le sol. D’un geste, elle invoqua la terre et des piliers de roche jaillirent pour dresser une barricade entre les civils en fuite et les pirates.

Un troisième Porte-rune apparut à l’angle d’une boutique effondrée. Jeune, le regard vide, les bras levés. Une onde de givre s’étira comme un souffle de mort, gelant les jambes d’une escouade ennemie.
Pearl fondit sur eux, lame au poing, sans ralentir.

La rue entière devint un champ de bataille surnaturel.
Flammes. Gel. Roches. Vent.
Les pouvoirs telluriques se libéraient sans retenue, chaque impact portait la colère d’un monde ancien réveillé.

Mais Pearl n’avait qu’un objectif.

Elle repéra la femme à nouveau, repoussée contre un mur de pierre, les mains en sang, à moitié inconsciente. Un des pirates levait déjà la lame.

– Pas elle, pas aujourd’hui.

Elle bondit, glissa sous une hallebarde, fendit un flanc, esquiva une masse. Le pirate s’était retourné, trop tard. Pearl enfonça sa lame dans sa clavicule, le repoussa d’un coup de genou, trancha la gorge du second.
La femme haletait, les yeux vides de larmes. Pearl lui attrapa le bras.

– Va. Le vieux Puits. Y a des Arpenteurs là-bas.

– M… merci…

Pearl n’attendit pas. Déjà d’autres ennemis arrivaient.

Et alors, il apparut.

Un chef.
Pas un simple pirate. Une montagne.
Six pieds et demi. Nu-torse malgré le froid du matin, le corps peint de glyphes rouges et noirs. Ses bras énormes semblaient gonflés de rage.
Il portait une hache d’abordage dans chaque main.
Ses yeux, jaunes, luisaient comme ceux d’un fauve.

Mais ce n’est pas cela qui fit reculer Pearl.

C’était la rune.

Au centre de son torse, dissimulée sous l’encre noire, une marque pulsait. Obscure. Vivante. Une rune tordue, fendue en son milieu, comme si elle luttait contre son propre porteur. Une rune d’ombre.

– MARCUS ! hurla-t-elle.

Trop tard.
La bête chargeait déjà.

Marcus ne bougea pas. Il planta ses pieds dans la terre noire et rugit à son tour. Sa rune s’embrasa, inondant sa lame d’une lumière incandescente.

Le choc fut titanesque.

Les haches du monstre frappèrent en croix. Marcus para. Un cri d’acier, une gerbe d’étincelles. Il fut repoussé de trois pas, grogna. Il contre-attaqua, fendit l’air, toucha. La hache gauche de l’ennemi vola en éclats.

Mais l’autre frappa Marcus à l’épaule.
Un coup violent, profond.

Le feu jaillit en retour.

Les deux géants se faisaient face.
Ils frappaient. Reculaient. Grognant. Saignant.
Leurs lames hurlaient des siècles de haine.
Et la rune noire du chef, elle guérissait ses plaies à vue d’œil. Comme si l’ombre buvait la douleur.

Pearl tenta de s’approcher.

Mais une salve ennemie la coupa net : six pirates fonçaient droit sur elle.
Elle jura, reprit sa garde, et se jeta dans la mêlée.

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PROLOGUE

|Fragment scellé des Chroniques du Silencieux. Consigné dans les fondations closes de Letharielle. L’auteur n’a jamais reparu|

 

« Ils croient encore que le sol leur appartient.
Ils foulent les pierres mortes, ignorants du prix déjà payé, aveugles aux failles qui soupirent sous leurs pas.

Il fut un temps où les cités s’élevaient haut, fières, éclatantes, où la mer s’étendait, profonde et grise, jusqu’aux confins oubliés.
Mais l’avidité creuse plus profond que les racines, et le pouvoir dévore plus sûrement que le feu.

Ceux d’avant ont brisé la chair du monde. Ils ont sondé les lignes telluriques, cherché à tordre les fondations mêmes du continent, persuadés d’en extraire un savoir plus vaste que leur propre chair.
Mais ce qui sommeille sous la pierre ne se laisse ni nommer, ni dominer.

Quand ils sont tombés, la terre s’est ouverte, le ciel s’est assombri, et la mer elle-même a fui.
Le sel s’est déposé comme une plaie blanche sur les cendres encore chaudes, et là où s’étendaient les eaux, le désert s’est refermé.

Les cités d’avant sont devenues poussière, avalées par la brume et l’oubli.
Les cartes se sont effacées, les noms se sont tus.

Quelques enclaves s’accrochent encore aux cicatrices du monde, bâties sur le mensonge et la peur.
Letharielle, dressée sur les failles comme un funeste mirage.
Nerhaël, rongée par le vent salé, les os blanchis et les songes brisés.
La Fourche du Sel, carrefour fragile, où même la poussière murmure à qui sait écouter.

Ils l’appellent Haute Assemblée, comme s’il restait quelque chose à gouverner.
Les Sept se dressent, silhouettes figées, prétendant maintenir l’équilibre, mais même leurs voix se perdent dans les fractures du sol.

Les porteurs brandissent leurs Runes, gravées dans la chair, brûlées dans la pierre, ignorant qu’à chaque trait tracé, c’est un peu plus de mémoire ancienne qui saigne.

Ce qui dort en dessous n’a pas pardonné.
Et le monde, fissuré, se souvient mieux que les hommes. »

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|Fragment des Chroniques du Silencieux — Récit tardif, transcrit dans l’ombre des conclaves interdits|

« Ceux d’en haut détournent le regard, croyant que le danger viendra du ciel ou des plaines mortes.
Ils ignorent encore ce que les montagnes du Sud renferment sous leur croûte craquelée.

Le sel ne s’y dépose pas. Le vent y meurt avant d’atteindre les cimes. Même les porteurs y craignent leurs propres traces.
Ce n’est pas la pierre seule qui y sommeille, mais les restes d’un serment oublié, scellé avant la chute des anciens.

Dans les cavernes effondrées, sous les falaises pelées, rampent des souvenirs plus anciens que la Haute Assemblée.
Certains racontent que les lignes telluriques s’y brisent comme du verre sous la paume d’un traître.
D’autres parlent d’une faille béante, trop profonde pour être mesurée, là où le monde se plie sur lui-même.
Mais tous se taisent quand la nuit tombe, car c’est là que flotte le Vell-Naüth.

On croit le ciel vide, on le croit immobile.
Pourtant, son ombre revient toujours, traînée noire suspendue dans les hauteurs, vêtement déchiré d’un deuil ancien.

Le Vell-Naüth ne parle pas.
Il ne frappe pas.
Mais il veille, immuable, patrouille d’un autre âge, traçant dans l’air froid un avertissement que seuls les porteurs endormis perçoivent encore.

Ce que l’on cache sous les montagnes, ce que l’on oublie dans les abîmes, il l’observe sans relâche.
Il compte les jours.
Il attend les failles.
Il n’y a pas de paix, tant que son ombre rôde. »

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Présentation nuit blanche

 

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Disponible sur Amazon

Et si l’horreur se cachait derrière le quotidien ?

Quinze nouvelles. Quinze descentes dans les recoins sombres de l’âme humaine.

 

Corps brisés, esprits tourmentés, pulsions refoulées… Chaque histoire de Nuit Blanche vous entraîne dans une atmosphère glaçante où la réalité vacille.

 

Avec une plume crue, dérangeante et maîtrisée, Wernert Blaise sonde la monstruosité banale, celle qui pourrait frapper à votre porte, ce soir.

 

Ce n’est pas le surnaturel qui vous fera peur. C’est vous-même.

Terre de Cendre

Dans les terres fracturées de la Haute Assemblée, les Porte-rune sont les derniers à canaliser les lignes telluriques. Ils parlent à la pierre, à la cendre, au feu et parfois, à ce qui dort sous la surface.

Ici, la magie n’est ni douce, ni brillante.

Elle marque, consume, exige.
Elle lie les vivants aux secrets oubliés du sol.
Et parmi ceux qui la manient, Pearl n’a jamais cherché la lumière. Elle la porte malgré elle.

Ancienne orpheline devenue Arpenteur Blanc, Pearl patrouille les routes entre falaises, forêts et ports, là où le Conseil des Sept étend son autorité fragile. Sa rune luit d’un éclat doré, un don qu’elle ne comprend pas, une menace pour certains.

Lorsque les voix se mêlent aux songes, lorsque les morts chuchotent des noms interdits, Pearl comprend qu’elle n’est pas seulement porteuse d’une rune ancestrale. Elle est la clef d’un monde qui s’effondre.

Magie, trahison, fuite, amour et chute.

Bienvenue dans un univers où chaque mot brûle, et où les cendres ne sont jamais tout à fait froides.

Nuit Blanche

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Bonjour j’ai l’honneur et le plaisir de vous présenter mon recueil de nouvelles : Nuit blanche paru chez Forbidden éditions.  En espérant que vous aurez envie de le lire !  Wernert Blaise 

Asphalte, mon 5ème roman. . Thriller noir comme jamais. Editions Hugo Stern. Social, désinvolte, violent, humain. “Asphalte” n’est pas qu’un simple polar – c’est un cri d’alarme face à la montée inquiétante des extrêmes. …

Madame, Monsieur, 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je suis très fier de vous présenter la version finale d’Asphalte, un thriller noir comme jamais, mon 5ème roman, qui se passe dans une ville que l’on pourrait nommer Marseille et ses environs, dans ce monde imaginaire qui m’appartient. Il vient de sortir chez les éditions Hugo Stern. Si vous aviez envie de le lire, en proposer une chronique, un retour de lecture, un interview, lui trouver une place dans votre librairie lors de sa sortie, me permettre de participer à votre salon, je m’en verrais des plus ravis. Les premières chroniques et retours de lecture sont excellents, voire mieux. Bientôt en librairie, Fnac, cultural, Amazon etc. 
 
Critiques, citations, extraits de Asphalte de Pascal Alliot. Sophie Debreuil se voit dépositaire d’un bon de sortie. Trois mois, voire un peu plus, qu’elle croupit là, dans ce lieu aseptisé dans lequel tout est dédié au sommeil et à l’oubli à tout prix.
www.babelio.com
 
Je suis archéologue, céramologue, installé à Mataro, proche de Barcelone, Catalogne/Espagne. Après de longues années passées en entre Marseille et Toulon. 
 
Une rapide bibliographie : 
 
  • Journal ordinaire d’un assassin pas ordinaire, éditions Lazare et Capucine, mai 2023. Finaliste du prix découverte de la Vouivre 2024. 
  • Terre, mange tes morts, éditions Déhache, février 2024.
  • Dies Irae Jour de Colère, éditions Maïa, Juin 2024. 
  • Jusqu’à l’os, édition Sans Pitié- Québec/Canada-, Juin 2024-
  • Asphalte, éditions Hugo Stern. Mai 2025.
  • Osmose, éditions Hugo Stern, à Paraître, 2026. En course pour le prestigieux prix du quai des orfèvres 2026.
  • Royaume, éditions Hugo Stern, à paraître, 2026/2027. 
 
Voici, ci-dessous, un merveilleux article-notre interview en date du 6 Février à Perpignan- relayée par Le Monde Du Polar ! On suit Pascal Alliot à la trace que ses livres laissent, de #perpignan Au Cochon Hardi jusqu’à #Barcelone.” Pascal Alliot : archéologue et écrivain, écrire une autre manière de creuser, avec la rage de la terre au cœur ! La vidéo de l’entretien totalise déjà plus de 25,000 vues via Facebook ! Je présente ma sortie à venir : Asphalte chez Hugo Stern. Un thriller très sombre. Bonne journée. 
 
 
 
 
Bonjour, interview avec Jocelyne Sema pour le podcast 4ème de Couverture-Québec/Canada- autour d’Asphalte, thriller/polar glacial sans concession, mon nouveau roman aux éditions Hugo Stern. “Asphalte” n’est pas qu’un simple polar – c’est un cri d’alarme face à la montée inquiétante des extrémismes en Europe. “Il faut faire attention à notre monde,” nous rappelle l’auteur, qui utilise la fiction pour aborder des problématiques politiques brûlantes d’actualité”. Bonne visualisation !

 
Bonne lecture, si cela devait demeurer le cas. 
 
Bonne journée, 
 
Cordialement,
 
Pascal 
 
Ps : voici le premier chapitre afin de possiblement découvrir mon univers littéraire : 
 
“Première partie : Tumulte. —————————— Chapitre 1 Désolation d’un univers écrasé par le soleil. 
 
Des enfants jouent devant la grande barre résidentielle des Bradelonnes, là où personne ne met les pieds hormis la population locale. Ces gamins répètent les gammes perpétuelles d’une sempiternelle partie de football, une copie pas fatalement à l’identique d’une fameuse finale qui a amené l’équipe locale vers un titre des plus glorieux une dizaine d’années en arrière. Presque un soir d’été, comme celui-ci. Soleil de plomb arrivé bien trop tôt pour la saison. Qui a pris, une fois encore, tout le monde à court. Chaleur étouffante qui vous emporte sans crier gare vers une sorte d’agonie lascive. Au loin, des bruits de pneus fracassant la gomme contre le bitume, et puis un coup de feu suivi de trois autres. Comme souvent par ici. Un jeune mec, une balle en pleine tête, s’effondre, abattu, tué sur le coup. Il en tombe des dizaines par an, des serviteurs de l’Enfer. Depuis quelques semaines, une nouvelle guerre a éclaté. Personne ne connaît réellement les raisons, mais les hommes s’effondrent, comme des mouches. En une année, près de quarante, en comptabilisant dans ce décompte macabre les plus petites et insignifiantes des ombres, convoyeurs et dealers éphémères de la came, opérant dans les ombres ordurières de quelques restes branlants de murs de l’énorme chantier inachevé de ce qui devait originellement se révéler en qualité de salle culturelle et se tenant à quelques encablures de ce camp retranché de la misère et du crime. Véritable défilé des oubliés, sacrifiés sociaux d’un monde délabré, réels nantis austères au regard vide. Junkies, trafiquants, paumés, marginaux, putes, excentriques se côtoient comme des anges brûlés par le sceau irrationnel du désarroi. Ils se sont cramé les ailes et ont atterri en catastrophe dans ce bourbier délétère. Cimetière des âmes détruites. Là où les morts poussent les vivants vers la sortie directe, les pieds en avant. L’illusion, vaste plaisanterie qui ne dispose pas d’une longue moyenne de vie en ce terrain du feu salace emportant les corps le long de son cours atroce. Les guerriers de la nuit écarlate règnent en maître dans ce pays de cendres, telles des divas, ces femmes magnifiées. De véritables seigneurs de la guerre accompagnés inlassablement par leur armée de mercenaires payés rubis sur l’ongle, dont on se débarrasse à la moindre erreur de leur part. Une balle dans la tête ou on les brûle dans le terrain vague après les avoir massacrés à coups de batte de baseball ou par toute autre méthode radicale, imposant une souffrance non feinte. Histoire de bien marquer les esprits de ceux qui restent. Sa puissance, sa force. Sous le regard silencieux de ceux qui l’accompagnent dans la quête perpétuelle du respect, quête d’une vie, devenir, le temps nécessaire, celui qui règne sur l’ensemble de ce quartier, tête de pont capitale, défiant le monde extérieur de son ombre maléfique. Doslav Marevich aspire à ce rôle. Il est arrivé dans ce quartier noirque quelques temps auparavant. Intelligent, malin, sans pitié, son ascension a été fulgurante. Rapidement, il se débarrasse de ceux qui lui procurent une ombre des plus gênantes. Tout le monde garde en mémoire les photos parues dans la presse, le reportage lors du journal télévisé, montrant neuf cadavres, emballés tels des pharaons, à l’aide de tissus d’un blanc magnifique, dont on a explosé la tête au préalable, sûrement à l’aide d’une masse, et dont le faciès se voyait absent. On les a pendus par les pieds, avec une solide corde, à l’entrée de l’artère principale de la ville, sur les contreforts du tunnel de la Barguèse. Ils se balançaient là, comme des cocons de papillons de nuit qui ne voulaient plus naître, des sphinx de la mort. Mise en scène insoutenable. Mais ô combien efficace ! Se trouvaient là, unis dans les ultimes soubresauts de la mort, Milen Bragos, un gitan venu de l’est, la longue route de l’oubli, Toni Marevic, son principal lieutenant, Xavir Pruvca, le second lieutenant, Stanech Parsov, porteflingue de Bragos, Fedor Martov, dit le chimiste, Corantin Salnovic, porte-flingue, Olger Pradic, dit le comptable, Xeven Sondrec, porteflingue, et un jeune qui ne sera jamais identifié, le corps trop massacré afin de demeurer dans la possibilité de proposer une 6 identité. Brûlé en grande partie. On aurait pu dire au lanceflammes. Les images ont fait le tour du monde. Un photographe a même obtenu un prix prestigieux grâce à l’une de ces prises de vue remarquables, si l’on peut dire. Comme quoi, l’horreur fait son chemin également là où on ne l’attend pas. Ces personnes géraient de main de fer et de feu la barre nord-est, celle sur laquelle Doslav Marevich espérait mettre la main et prendre les rênes, le contrôle. Alors, afin de parvenir à ses fins, il a exterminé son rival et l’ensemble de ses soldats les plus proches et glorieux, afin qu’aucun d’entre eux ne rêve de vengeance et de pouvoir. Il n’a jamais été soupçonné, mais tout le monde savait. Une enquête de police, menée par quelques flics peu dans l’idée de se frotter à la violence de ce sbire-là, n’a mené à rien. Ou si peu. Quelques troisièmes couteaux se sont vus interpeller, envoyés en cage où d’ailleurs trois d’entre eux y mourront, massacrés par plus de trente coups de couteau chacun. Là encore, les clans règnent en maître dans le monde pénitentiaire. Et les rivaux ont pris une sorte de revanche dans le sang. L’histoire s’est étouffée et le calme est revenu, chape de plomb. La famille Marevich a pris alors le contrôle de ce secteur. Mais, quelque temps après ces événements funestes, une guerre sordide est sortie de l’ombre et s’est révélée au visage du désappointement. Or, le mec qui est tombé sous les balles ce matin ne s’est révélé d’aucune autre façon qu’en qualité de neveu de Doslav Marevich. Le feu embrasera prochainement le quartier, d’une force des plus vives, sans commune mesure en comparaison avec les événements se déroulant actuellement et noyant le quartier dans une torpeur sans équivoque jusqu’alors. L’ange charismatique appellera rapidement au sacrifice des aigles de mauvais augure, leur brisera les serres.”
 
Ps : 

Bonjour. Premiers retours merveilleux pour Asphalte ! Je suis très touché. – “Quelle découverte ! Un thriller redoutable.” – “Cela faisait longtemps qu’un polar ne m’avait autant secoué” – Alliot signe ici un roman puissant, où l’ambition narrative rivalise avec la précision chirurgicale du style.” – “Asphalte n’est pas qu’un roman noir, c’est un uppercut littéraire” – “Asphalte” nous plonge dans un univers urbain sombre, où la tension politique et sociale atteint son paroxysme.” – “Ce thriller, d’une noirceur et d’une violence saisissantes, est l’oeuvre de Pascal Alliot, qui manie les mots avec une habileté remarquable,” – “En digne héritier de Jean-Claude Izzo, il explore, dans une langue nerveuse et imagée, le versant sombre de Marseille.” – “Asphalte est plus qu’un thriller : c’est un voyage littéraire viscéral à travers un monde de violence, de pouvoir et de chaos intérieur.”
Si vous pouviez en parler, je vous serai reconnaissant. 

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