Lorsque mon bébé
A perdu la vie.
Mes larmes n’ont cessé de glisser
Le long de mes joues rougies.
J’ai erré comme une âme en peine,
À l’affût d’une réponse seine.
Or, le silence a retenti
Plus puissant que jamais.
Mon cœur, déjà en bouilli
Davantage s’effritait
De ces restes de lambeaux
D’amour si chauds
Parsemés
Pour l’éternité
Au gré des vents.
Mon ange que je t’aime,
Tu sais.
Même poussière que tu sèmes
Vrai.
Poussière d’ange remontera
De ses ailes blanches
Et au ciel me sourira.
Attend-moi dans les hauteurs célestes,
Pour sûr, sache-le, je ne te délaisse.
L.G.
Auteure, critique littéraire, Laëtitia Gand est née en 1979 dans les Vosges (88). Elle vit en Franche Comté.
Bibliographie :
Le roman du temps qui passe, éd. J. Ouaknine, 2011 (poésie) ;
Histoires d’eau douce et d’eau salée, éd. Mon petit éditeur, 2014 (poésie) ;
Mention spéciale Prix Albayane 2013 (poésie), Traces de vie, (éd. Omri Ezrati, 2013, éd. Cana, 2016) ;
Le lit qui dort, éd. Tensing, 2017 (poésie)
Quotidiens passagers, éditions Z4, 2017 (poésie) ;
Le fil d’avril, éditions Z4, 2018 (poésie) ;
Récits du miroir, éditions Z4, 2018 (contes, nouvelles), Finaliste du prix littéraire de Belfort 2019 ;
Entendez-vous…cette chaleur jaune ? éd. Claire de Plume 34, 2012 puis z4 éditions, 2019 (poésie)
Les vautours de papier, autoédition, octobre 2023 (nouvelle)
Publications dans trois anthologies à Tokyo : Haiku Column volumes 1, 2 et 3
Publications dans les revues littéraires : Le Capital des mots, Lichen, Infusion, Vericuetos , Méninge, Cahiers de poésie de Joseph Ouaknine.
Mon blog auteur :
http://le-comptoir-des-mots.over-blog.com/
Mon blog de chroniques de livres :
Malgré la tristesse qui se dégage de votre poème, il y a aussi un message d’espoir. Vous exprimez votre amour inconditionnel pour votre enfant et votre conviction que vous le reverrez un jour.
Puisque l’âme est sacrée car elle est un souffle de Dieu, elle est éternelle.
Jolie poème.
Merci beaucoup Engy pour votre commentaire sous mon poème. J’ai souhaité écrire ce poème en me mettant en fait à la place d’une mère qui perdait son enfant. Je pense que le propre en effet d’un auteur est d’avoir la capacité de se mettre à la place d’une personne, de faire passer un message et de créer un texte, des personnages, une histoire… Lire votre commentaire me fait plaisir car j’ai réussi, je le sens, là, à me mettre en condition et j’espère qu’à travers mon poème, j’ai fait passer un beau message et peut-être que certaines mamans seront un peu apaisées de leur peine. D’ailleurs, des années après, j’ai su que ma soeur avait perdu un bébé.
Je suis certaine que votre poème trouvera un écho particulier auprès des mamans qui ont vécu la perte d’un enfant. Vous mots apaiseront leur peine, leur offriront un peu de réconfort et leur rappelleront que l’amour maternel ne meurt jamais.🙏
Le fait que vous ayez redécouvert le deuil de votre sœur après avoir écrit ce poème est une coïncidence troublante et magnifique.♥️
Merci, cela me touche beaucoup. Je vous souhaite un très beau week-end chère Engy.