On dit que le bonheur se déclare
Comme le soleil dans sa course.
On dit aussi qu’il est avare
Par l’étroitesse de sa source.
Ce qu’il distribue est rare ;
Il ne délie que peu sa bourse.
Il voyage en permanence.
Des régions, il fait le tour.
Les cible selon leur convenance
Et de sa venue, choisie le jour.
Il parcoure une longue distance
Et accompli sa tache toujours.
Dans ce qu’il ramène, il diffère
Chez les gens quand il s’annonce.
Chez certains, c’est la misère.
Chez d’autres, c’est la réjouissance.
Pour les uns tout est précaire,
Pour d’autres c’est l’abondance.
De son tour, chacun attend
Mais quand au notre, qui sait ?
L’ordre est fait par le temps
Sur la liste qu’il a dressée.
Nous attendons le moment ;
Les paumes de nos mains haussées.
Si, chez certains, il apparaît,
Chez d’autres, il ne subsiste.
Si une région est éclairée,
L’autre est froide et triste.
A la fois, jamais il ne parait ;
Il sera vain qu’on insiste.
On s’informe de l’état du ciel,
De toi, on s’informe aussi.
Quand il donne de ses nouvelles,
On espère une éclaircie.
Quand la chaleur nous harcèle,
On veut l’orage qui l’adoucie.
Nous ignorons, heureusement,
De tous nos vœux, l’apparition.
Si nous savions le moment,
Nous tomberons dans la confusion.
Il vaut mieux attendre patiemment
Que le sort nous serve par profusion.
Les choses sont agréables et belles
Quand par surprise, elles viennent.
Et tu te lasseras d’elles
Quand l’habitude les rend tiennes.
Pour que l’avidité ne t’harcèle,
Evite que l’envie ne te tienne.
S’il t’offrait en quantité,
De l’avenir quel sera le sort ?
Si sa source s’est arrêtée,
Ta vie sera presque une mort.
Et ton lot qu’il t’a jeté,
Il le disperse en tout bord.
Le 30-12-2006
AHCENE MARICHE
Le bonheur n’illumine pas le monde , il faut parfois le chercher au plus profond de notre espoir .